mardi 11 novembre 2008

LA PEUR DU BERGER



Je peste, je râle, je bougonne, je fulmine...
(tout ça, je sais très bien le faire !!! ) face à ce genre d'entrefilet
(découvert dans notre Ouest France, ce matin au p'tit déj).





mardi 11 novembre 2008
Le ministère de l'Éducation surveille le Net


Il a lancé un appel d'offres pour épier l'opinion et repérer les « risques de contagion » sur les sites, blogs et forums. Coût: 220 000 €.
L'appel d'offres a été publié au Journal officiel, le 4 novembre.


Il comporte deux lots:
n°1, «Veille de l'opinion pour le compte du ministère de l'Éducation nationale, 100 000 € H.T. »;

n°2, veille pour l'Enseignement supérieur, 120 000 € H.T.

La société qui emportera le marché devra surveiller, durant l'année 2009, toutes les publications, mais plus particulièrement les sites Internet, les blogs, les forums.

Selon le cahier des charges, il s'agit notamment de « repérer les lanceurs d'alerte », de « décrypter les sources de débat et leurs modes de propagation » ou « d'anticiper les risques de contagion et de crises ».

Il y a du boulot, tant le monde enseignant est réactif sur la Toile! La preuve, le présent appel d'offres fait déjà le tour des blogs, suscitant moqueries ou indignations.

Les blogueurs les plus virulents ¯ très nombreux en cette période de suppressions de postes ¯ seront-ils « fichés »?

« Hors de question, répond un porte-parole de la rue de Grenelle. Aucun nom ne remonte, évidemment. Il s'agit juste de connaître les grandes lignes de l'opinion... »

Le ministère précise que cette veille existe depuis 2006. Pour 2008, c'est la société de stratégie d'opinion « I et E » qui détient le marché. Elle travaille aussi pour les ministères de la Justice, de la Santé ou de l'Intérieur.

Autre question: en période de vaches maigres, il n'y a personne au ministère pour veiller (gratuitement) sur le Net? «C'est compliqué. Les prestataires privés ont des systèmes informatiques prévus pour ça. »

François CHRÉTIEN.


Alors..., amortissons ce projet et donnons lui de "l'herbe à brouter..."


De qui, de quoi donc a peur son Excellence, sa Majesté, son Eminence, notre vénérable Suzerain à tous... ?
-Qu'un stop, halte, ça suffit, basta, ... s'élève enfin ?
(tel un ballon sonde de météo France)



-Qu'un boycott des infos et journaux assermentés ne touche notre bergerie nationale ?

-Que, la nuit tombée, nous refusions que l'on nous compte pour s'endormir, et que donc le peuple reste en éveil ?



Alors Monsieur notre berger...
Prenez des vacances et lâchez-nous un peu !

On ira beaucoup mieux.



signé :

une brebis égarée

2 commentaires:

les p'tits ka a dit…

Bravo pour ton coup de gueule. J'adhère totalement. Ne recevant ce canard, je suis passée à côté de cet article oh combien scandaleux....et incroyable.
Bien vu la similitude berger - bergerie. "Les moutons de panurge" estune expression oh combien d'actualité.
En dehors du contenu texte, les photos sont très belles et bien choisies.
A +

cath a dit…

Je le dis et je le répète:
La prochaine manif ne se fera pas sans moi!!!!!!!
Je suis sans voix... ce qui est rare!